Sans Titre (White) de Scott Short à partir du vendredi 13 avril 2012 à la Vitrine
Scott Short: Sans Titre (White)
(Né le 12 Octobre 1964 à Marion, Ohio (Etats-Unis). Habite et travaille à Vallauris, France)
Depuis plus de vingt ans Scott Short a créé des peintures basées sur des images générées par un photocopieur. La méthode est simple. D'une feuille de papier monochrome, il fait une photocopie en noir et blanc, puis effectue une copie de la copie, puis une copie de la copie de la copie et ainsi de suite plusieurs centaines de fois. De cette séquence d'images, Scott Short en sélectionne une et la photographie. Cette image est ensuite projetée sur une toile tendue et fidèlement reproduite point par point. L'utilisation de la photocopie s'inscrit dans l'histoire de l'image, de Walter Benjamin à Jean Baudrillard en passant par Marshall McLuhan; lʼauthenticité de la démarche, la reproduction mécanique, lʼidée même dʼêtre un auteur, lʼidentité, le débat entre la photographie et la peinture, les théories du minimalisme, la sémiotique, le conceptualisme, etc.
En relation avec ces théories sur la copie, le recours au photocopieur est un moyen direct et basique. Le photocopieur permet à Scott Short dʼexprimer ce discours dans sa façon la plus rudimentaire, et donc la plus simple à déchifrer. Il ne reste, dans ses peintures, que lʼexpression du graphisme, de lʼesthétisme et de la conceptualité. La vidéo, sans titre (blanc), est le résultat dʼune expérience basée sur ce processus. En montrant la régression du monochrome, copie par copie en images séquentielles, l'animation donne à cette image une dimension vivante, tout comme le photocopieur crée son propre autoportrait, échos de “Le Cheval dans la Locomotive”.
For over twenty years Scott Short has created paintings based on images generated by photocopy
machines. The method is simple. From a monochrome sheet of paper, he makes a black and white
photocopy, then makes a copy of the copy, then a copy of the copy of the copy, etc., until many times
removed from the original. From this sequence of images, Short will select an image and photograph it.
That image is then projected onto a stretched canvas and faithfully reproduced speck for speck.
The use of the copy engages the history of the image from Walter Benjamin through Marshall McLuhan
and Jean Baudrillard to the present; authenticity, aura, mechanical reproduction, the author, the self, the
debates between photography and painting, the theories of minimalism, seriality, semiotics,
conceptualism, etc.
Relative to this theory-thick discourse of the copy, Shortʼs resorting to the photocopier is a blunt move.
The photocopier allows Short to literalize that discourse in the most rudimentary, and therefore legible,
fashion. His paintings are starkly graphic, aesthetically and conceptually. The video, untitled (white), is an experiment based on this process. Showing the regression from the monochrome, in sequential still images copy by copy, the animation gives the image another presence in time as the copier creates its own self portrait and whispers of a ghost in the machine.